Description :
Atelier A : L'identité, la langue et le fantasme de l'unicité
Intervention de Marielle Rispail (UJM et CEDICLEC de St Etienne, LIDILEM de Grenoble)
Ce colloque se propose d’envisager les langues et les cultures présentes dans la société comme des limes : à la fois frontière et chemin, le lime servait dans l’empire romain à délimiter le "monde civilisé" et celui des "barbares". Avec le souci de retourner le sens premier du terme, la barrière fortifiée quasi insurmontable, pour récupérer in fine le contenu sémantique lié à l’idée de passage, de chemin vers…
Ainsi nous interrogerons-nous sur les conditions de reconnaissance de la pluralité culturelle et linguistique, d’une intégration raisonnée plutôt qu’imposée, à travers une réflexion théorique approfondie notablement corrélée à la relation d’expériences sociales et scolaires advenues.
Ce colloque est organisés autour de 4 axes :
1. L’identité, la langue et le fantasme de l’unicité
2. Enseigner la variation : incantation ou réalité ?
3. Construire ensemble du sens dans la salle de classe : faire du commun avec ses différences ?
4. L’école du XXIe siècle au défi de la pluralité
Résumé :
Le texte d’appel de ces rencontres dessine pour nous un triangle entre les trois termes pluriculturel / hétérogénéité / limes, tous trois doublés par les représentations qu’ils suscitent. Il souligne par ailleurs l’écart possible entre homogénéité déclarée et hétérogénéité du quotidien, entre autre quand nous nous penchons sur le rôle de l’école dans la société et « pour faire société ». Nous voudrions ici interroger les « frontières » extérieures (par rapport à qui nous définissons-nous ?) et intérieures (quelles catégories internes divisent le champ d’une communauté donnée ?) que rencontrent les langues et les cultures et leur didactisation (quelle place pour la variation ?). Cette modeste réflexion se développera, non pas à partir de considérations théoriques, mais grâce à une expérience collective récente, l’écriture d’un ouvrage dit « grand public » sur le francique de Lorraine. Nous avons été confrontés à la nécessité de définir des différences « externes » et « internes » à l’aire francophone concernée, et pas seulement en termes géographiques. Ce faisant, c’est aux concepts d’identité et d’altérité que nous nous sommes heurtés, autant en termes de production (qui écrit ? ou plutôt qui est légitimé à écrire ?), de réception (à qui ?) que de transmission (quel état de la langue transmettre ? et dans quelle visée du futur ?). Cette démarche didactique, même engagée hors de l’école (ou peut-être grâce à cela ?) nous semble s’inscrire à la fois dans les 4 axes du texte de cadrage ! Nous avons en tout cas l’envie d’en partager les prolongements, riches de questions soulevées par l’audace de la vulgarisation et la prise de risque d’un ouvrage sur une langue qui s’adresse, pour une fois, à ses propres locuteurs.
Est une partie de :
Colloque international du réseau de socio didactique des langues : Faire société dans un cadre pluriculturel – L’école peut elle didactiser la pluralité culturelle et linguistique des sociétés modernes ?
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