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368 Les Gallas 332

le hamza consomme inconnu au N. de la méditerrannée et qui a dû s'y perdre. 1. ani est le ni Basque. 2. ptou est le tou de la langue d'Oc et du Latin 3. isa rappelle le pronom personnel français sa 3. öchi est le she anglais. 1. pou est le nous français ou le nos Latin & Grec et cet n se retrouve aussi en Arabe. Il est inutile ici d'ajouter que les Galla aiment à conquérir en emigrant et que tel était le penchant national des Gaulois.

Dieu du fleuve

nous traversions le nil dit ab. goud ; allant de Baso au Goudrou. une mule que guidait un Galla à la nage fut emportée par un crocodile. Tout le monde eut peur de tenter le passage, jusqu'à ce qu'un fokara prit du café et de l'hydromel et en versa un peu dans l'eau pour apaiser le chaykh du fleuve, ya wanz kwolle ajouta-t-il en Amharña. Ici se trouvent deux pratiques Romaines 1° la libation pour apaiser un Dieu irrité. 2° la croyance qu'il existe un Dieu particulier pour chaque fleuve. Le passage eut lieu ensuite sans accident. Les Galla disent pour le Dieu du fleuve abönas et les Södama [réserve].

fêtes religieuses

on ne sait rien de la religion des Galla : Le 25 mai 1842 était la fête de toullou habib m.t du Djömma. Ce jour là point de monture et non seulement on ne vendait pas du lait mais encore on ne donnait pas du lait aux étrangers dans les maisons de peur que toullon habib ne rendit les vaches stériles. Le 25 mai était aussi une fête de barhaymanot ou un nom approchant.

gada

Abba bosa me dit que cette année les moudana gouvernent puis viendront les kirole, puis les robale puis les börmadji mais il avait l'air de parler [vag.t ?]

Abba magal me dit dans asandabo que les Galla étaient venus par le walagga pays à l'O. de Kafa, pays d'or et d'ivoire et complet daga. Il est en effet peu probable que les Galla soient venus en traversant l'ounia par le Waratta qui est un obstacle enorme puis qu'ils n'ont pu traverser le Garadjab. Ceci ramène l'origine des Galla au haut plateau qui donne sans doute naissance au fleuve Blanc et ils auront commencé leurs invasions en suivant les lignes de partage ou de faite.

Selon Choumi meta, abba bia, un Roi Chrétien envoya demander une femme à un roi nègre qui par generosité royale lui en envoya 9, avec recommendation de ne pas s'arrêter sous un k'eltou (waska) près d'un lac. [Ce ?] néanmoins ces 9 vierges [nègres ?] y passèrent la nuit devinrent enceintes de Seytan (le diable) et donnèrent naissance à neuf garçons les ancêtres des Borana ou nobles Galla. on ne sait les noms de ces neuf patriarches. Le nom d'oromo qui s'applique aussi à la religion Galla comprend les toumtou, faki etc. c.a.d. les ouvriers ou roturiers de toute espèce. Le nom du Borana dans son Dounfata est ilma Galla. Galla est le nom d'un homme et comme on prononce le Dounfata avant le combat le nom de Galla fut connu partout. Le pays originaire des Galla est walal pays au delà de Wallagga par rapport à Goudrou. walal est encore auj. habité par des Galla ui n'ont d'autres vêtemens que des peaux de mouton. Les marchands et voyageurs n'y vont pas. c'est un daga froid et n'ayant que de petites rivières.

conclusions

J'en conclus que Walal est le plateau central Africain où le Nil Blanc prend sa source. La petitesse des rivières indique la sommité d'un plateau.

La rivière awasi coule dans walal. Les Galla n'y ont pas le ver solitaire et l'ont pris pour avoir mangé le koso d'un nagous Abyssin qui étant preparé avec du beurre et enveloppé dans sa chemise tomba dans l'awasi et fut porté jusqu'aux Galla, qui d'abord en voyant sortir le ver crurent que leurs entrailles devenaient excremens.

En Goudrou personne ne travaille à la journée. choumi meta a 50 esclaves au moins et 50 paires de bœufs pour les terres qu'il laboure lui-même. Quant à ses terres données à des metayers à moitié produit on n'a pas pu m'en dire le nombre.

Voici le dounfata des Gallas. Borana ouro, Gallei, dira walal, woya gourta, gara gourata, gourata mata, korma saladan gale c.a.d. : noble, brave de race, homme (vir) de walal, à toge noire, à cœur noir, à noire tête, est entré avec sa corne de taureau. Je demandai à plusieurs reprises si on disait Gallei avec l'accent tonique sur [el ?] et on me dit qu'oui. ourou ou ouro signifie brave de race. La mention de la toge prouve que ce dounfata est postérieur à la sortie de walal.