Différences entre versions de « 4:47:3875 »

De Transcrire
Sauter à la navigation Sauter à la recherche
Ligne 1 : Ligne 1 :
  +
77
 
leurs larges culottes mexicaines, avec leur costume
 
leurs larges culottes mexicaines, avec leur costume
qui les fait ressembler à des gauchos. Ils [pérorent]
+
qui les fait ressembler à des gauchos. Ils pérorent
 
noblement. Tout à fait des gens d'ailleurs,
 
noblement. Tout à fait des gens d'ailleurs,
 
des habitués d'agora, fait pour la vie en plein
 
des habitués d'agora, fait pour la vie en plein
Ligne 8 : Ligne 9 :
 
si fraîche. Le seul navire qui soit à quai a
 
si fraîche. Le seul navire qui soit à quai a
 
son pavillon à la corne de son mât. Des douaniers
 
son pavillon à la corne de son mât. Des douaniers
font les cent pas. Ce sont des observateur et des
+
font les cent pas. Ce sont des observateurs et des
 
philosophes, ces douaniers. Il savent, paraît-il,
 
philosophes, ces douaniers. Il savent, paraît-il,
 
tous les faits scabreux de la chronique locale.
 
tous les faits scabreux de la chronique locale.
Ligne 15 : Ligne 16 :
 
mystérieux rendez-vous matinal, sans doute
 
mystérieux rendez-vous matinal, sans doute
 
à l'issue de la messe basse. Car ici tout se
 
à l'issue de la messe basse. Car ici tout se
concilie : mysticisme et sensualité, simême
+
concilie : mysticisme et sensualité, si même
 
l'une n'aide pas l'autre et réciproquement.
 
l'une n'aide pas l'autre et réciproquement.
 
Ah ! Ils en savent long, les gabelous ! Et la
 
Ah ! Ils en savent long, les gabelous ! Et la

Version du 6 octobre 2018 à 19:53

77 leurs larges culottes mexicaines, avec leur costume qui les fait ressembler à des gauchos. Ils pérorent noblement. Tout à fait des gens d'ailleurs, des habitués d'agora, fait pour la vie en plein air et l'éloquence familière, l'éloquence à ciel ouvert. Je suis l'autre quai. Il est très vert, avec ses ormes jeunes qui ont une frondaison si fraîche. Le seul navire qui soit à quai a son pavillon à la corne de son mât. Des douaniers font les cent pas. Ce sont des observateurs et des philosophes, ces douaniers. Il savent, paraît-il, tous les faits scabreux de la chronique locale. Ils n'ont pas les yeux dans les poches et savent où vont les filles que je rencontre, à quel mystérieux rendez-vous matinal, sans doute à l'issue de la messe basse. Car ici tout se concilie : mysticisme et sensualité, si même l'une n'aide pas l'autre et réciproquement. Ah ! Ils en savent long, les gabelous ! Et la contrebande qu'ils surveillent n'est pas toute dans les navires qui remontent jusqu'à ce port [des terres?]... Je longe le jardin public et vais par le chemin de halage. Une fontaine est là, à droite, creusée en contre-bas du chemin, avec un écoulement souterrain vers la mer, mais qui permet ainsi à la mer, aux grandes marées, de mêler à l'eau douce un peu de sa saumure. J'imagine que les