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M. Laporte
Poitiers le 16 août 1905
Cher Mr et Ami,
Pardonnez-moi d'avoir différé ma réponse a votre bien bonne lettre du 3 courant ; de nombreuses et astreignantes occupations, malgré l'époque des vacances, en sont la seule cause. Ce que vous me dites de votre santé, me peine, car vous le savez je vous porte ainsi qu'aux vôtres une bien bonne sympathie. Mais ne vous laissez pas abattre par la souffrance, prenez courage, car j'en suis sûr, le bon Dieu réquilibrera votre santé. Je m'étais, Cher Ami, abstenu de visiter les Bouchauds, depuis la dernière inspection que j'y fis avec Mr Laporte, parceque je connaissais votre intention de me prendre avec vous aussitôt votre retour à Jarnac ; mais, puisque vous le désirez, je vais m'y rendre et y serai dimanche soir ; et aussitôt mon retour, je vous mettrai bien au courant de toute la situation. Veuillez, cher Mr et Ami être assez bon pour présenter mes respectueux souvenirs à Madame Laporte, et croire toujours