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10 novembre 1882

Mon cher Père,

Voici deux mois que j'ai reçu votre bonne lettre et que je ne vous ai pas encore répondu. C'est bien mal à moi ! Pour mon excuse, je vous dirai que je suis absent depuis deux mois. Vous allez trouver que je suis un grand coupable et me reprocher de ne pas avoir été vous voir sur votre champ de bataille, je devrais dire votre champ de triomphe. C'est encore vrai [! ?] mais je dois aussi