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uniformes, des négrillons... qui sont, paraît-il, des "brigadistes" (des équipes d'alphabétisation) boursiers du gouvernement dans la capitale. Il sont, paraît-il, qq. 60000 venant des pueblos... Naturellement les jardins et maisons de luxe sont dans l'état qu'on devine. Les poubelles non vidées ne sont pas rares sur ces jolies avenues, aux gazons fort peu arrosés. Le chauffeur de taxi qui me ramène est "contre" tt cela et "contre le communisme".
Assez svt des queues de gens devant des banques, ou des magasins. = Mais plus de racolage, comme autrefois. Les "maisons closes" le sont désormais complètement. Un peu partout en ville des maisons et pavillons, genre 1910 ou 1925 (bureaux d'avocats ou médecins ?, ou résidences ?) semblent vides et abandonnés. D'autres sont des écoles.
Actuellement plus personne ne peut louer un appartement à des tiers : tous les loyers sont versés au gouvernement qui en prend une partie au propriétaire jusqu'à concurrence de 600 dollars mensuels maximum. Ce, pendant un temps de X années qui représentent l'amortissement de l'achat de la résidence par le locataire. Enfin les banques sont toutes d'état.
= Ce Cuba urbain est donc, d'aspect extérieur comme d'organisation, une sorte de "démocratie populaire". Comment en est on arrivé là ? Probablement pour 2 raisons : - D'une part parce que les USA, influencés par les sociétés dépossédées ou menacées, ont fait pression sur les nationalistes cubains espérant les faire revenir sur les mesures prises en coupant les exportations de matériel, pièces de rechange... etc. Sur le point de sombrer, les nationalistes ont fait appel à ceux qui leur offraient leur aide : les pays de l'est, seul recours possible. D'où un matériel entièrement différent et la mise au rebut d'une grande partie du matériel existant. De là colère, et dépendance totale de ces nouveaux fournisseurs, les seuls possibles.
- D'autre part les nationalistes n'avaient vraisemblablement pas de programme très précis, de système cohérent