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un vaste édifice allongé et bas, pour la fabrication du sucre, avec une magnifique charpente, assez compliquée, en fonds de bateau : style essentiellt différent des pays espagnols. Les fenêtres extérieures sont surmontées de pierres portant de curieux signes sculptés, notamment le [symbole] qui paraît être une marque basque.

Sous cet édifice une large voûte laisse passer la petite rivière. A côté, d'autres ruines et pans de murs. Au dela, l'arrivée d'eau avec l'emplacement classique pour la grande roue à aubes : une roue en fer, du XIXe s., est prise ds les racines d'un arbre. Un petit pont en dos d'âne franchit la cours d'eau, assez abondant.

Une voie pavée s'éloigne au milieu des bananiers, bordée de chaque côté par une série de petites maisons dont les bases et murs bas sont en solide maçonnerie ; seules les parties hautes et le toit sont en matériaux légers.

Nous revenons sur nos pas pour voir l'autre côté de la cour : édifice d'habitation plus luxueux, du XIXe, avec véranda derrière, où est logé un forestier café au lait qui nous offre le punch.

Déjà du nuit le village de Sainte Marie : nous allons au presbytère, situé au dessus au bout d'une jolie allée d'arbres. Solide construction de pierre du genre français, mais avec de grandes fenêtres garnies de stores fixes de bois à lames orientables, pour faire ou non le courant d'air (c.a.d. exactement le dernier cri des architectes américains pour les hotels et maisons des pays chauds, Acapulco par ex.). Le vieux curé français nous offre le punch. Je remarque que les séparations intérieures du presbytère sont elles-mêmes constituées par ces stores fixes, qui donnent un caractère plus particulier et original à la maison.

Dîner chez M. René de Reynal (marié à une anglaise) avec M. Dufresnoy (dt le frère est en Guyane, planteur)