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176 Départ car pour Pochutla. Le chauffeur s'arrête pour tuer un iguane."monte" plutôt sec et bas, monotone, dans un pays très accidenté. Pochutla, pour déjeuner. Gros bourg très abandonné et négligé. Des maisons de pierre à plusieurs étages parfois, mais dès qu'on dépasse le centre, maisons très pauvres et tas d'ordures au milieu même des rues... Il paraît que les gens riches de qq. culture sont partis depuis la Révolution. Procession du vendredi saint, les femmes en rebozos avec cierges, chantant des cantiques. Hôtel d'un gachupin, avec d'immenses peintures d'Espagne.

9 avril. Départ à 6h du matin : la procession et ses cantiques se poursuivent sur un cerro qui domine le village. Toujours la "monte" sec et de plus en plus accidenté ; déjà qqs "arroyos" plus verts. On monte et on passe dans un pays très vert et boisé, bientôt dans une végétation exubérante sur de fortes pentes : c'est le domaine du café, avec aussi des fougères arborescentes et plantes à grandes feuilles. C'est une sorte de chartreuse tropicale, aussi belle et pittoresque que ses versants les plus arrosés et boisés. Pluma Hidalgo : village riche, bâti à mi côte, sur un chaînon de terre rouge, demi-village de montagne en bois (genre Savoie), demi pueblo tropical. La route très étroite, parfois vertigineuse, continue , avec de magnifiques vues plongeantes à travers les grands arbres. Des fingas de café d'aspect riche ou aisé. Puis un versant N. avec des pins.A nouveau le café. Bientôt les pins continus. On redescend : cafetales. Définitivement les pins : de magnifiques forêts presque vierges de pins énormes sur des versants très raides. Mais un peu plus loin un massacre épouvantable de cette forêt, brûlée et saccagée pour faire place à des milpas. Déboisement. Il ne reste bientôt que des lambeaux de bois, la terre végétale disparaît sur les pentes cultivées, c'est un spectacle très triste à voir. Population de petites maisons indiennes dispersées sur les pentes raides toutes érodées. Le pays devient de plus en plus sec, pauvre désolé sortant après Mialuatlan.

10 avril Mexico. Les objets indigènes de Acatlan.