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jolie maison sur la hauteur. Il me donne un livre et me parle deG. Obregon. Il a de très jolies choses mexicaines et aimerait revenir ici.
3 octobre Arrivée matinale à Costa Rica. Après avoir longé des côtes semées d'îles et passé des montagnes couvertes de bois sans traces d'hommes, on voit des défrichements de plus en plus denses, l'esquisse d'une grande vallée qui s'élargit en plateau couvert de champs de café, bananiers et arbres divers. Quantité de petite maisons couvertes de tôle brillant. Des routes avec des autos. Un peuplement dense, insolite dans ces pays... San José avec sa coquette petite gare aérienne dans le soleil matinal. Lescuyer m'attend (furieux être le pays !). La ville, très 1920, voire 1900 parfois, mais pas plus ancienne, genre d'une calme et banale sous-Préfecture, mais avec beaucoup de toits de tôle ondulée et pas mal de maisons de bois. Un horizon de montagnes moyennes couvertes de verdure, bleutées dans les lointains. La légation dans les arbres, à flanc de coteau. M. Reynier, attaché commercial, m'emmène dans une petite Panhard toussante vers Cartago : contraste total du pays avec tout ce qu'on voit d'habitude sur ce continent. La campagne est souvent comme un parc, les caféiers et autres enclos dans des haies soigneusement taillées le long de la route forment un bocage verdoyant où sont noyées des maisons petites et grandes (qui ne seraient pas sans caractère quelquefois si elle n'étaient couverts de tôle ondulée). Pas un pouce de terre n'est perdu sauf lorsque la route monte dans les hauteurs. Peu ou pas de cavaliers, mais des chars à boeufs aux roues pleines peintes de dessins en couleurs vives : un peuple de cultivateurs créoles, blancs à cheveux châtains, entièrement européens. Une sorte de petit cana-