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De Transcrire
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redescendre un peu plus tard sur une vaste plage triste au sable noir, complètement déserte : San Juan de Lima, bordée par les mêmes maquis, partout des dunes flamboyantes de soleil. Les vagues sont complètement jaunes par endroits : des suintements de pétrole, croyons-nous (on nous parlera ensuite du "chapopote" ou bitume de cette région).

Déjeuner et baignade. Le sable brûle la plante des pieds là où il n'est pas mouillé. Don Clema va chercher de l'eau à un "rancho" inhabité situé à une demi-heure de là. On suit la plage. On remonte dans les "cerros" très haut, en passant de petites barrancas où les arbres sont à peine moins secs. Finalement on découvre une immense plage qui s'étend jusqu'à de nouveaux rochers très loin, violets déjà car le soleil est bas. Une descente raide. On suit la plage au coucher du soleil. Deux femmes : la 1ére rencontre de toute la journée, car en arrière se trouvent les "salinas del Padre".

De nuit déjà des cocotiers. On arrive à la Plazita (alias "salinas de Maquilin") Un air de phono nous accueille dans ce petit village situé à quelque distance de la mer, semé de gros arbres tropicaux et de cocotiers. La fonda : une maison de bois style terres chaudes, c.à.d. à claire voie, avec une grande cour où les hôtes peuvent dormir sous les arbres, et un corral pour les chevaux et mulets. Nous, nous dormons par faveur sur une sorte de table sous l'auvent ; Claude Lescuyer nous y rejoint après avoir renoncé à partager le lit de l'hôtesse. C'est la fête à la Plazita : on y danse devant la fonda en mangeant des "tacos". La musique se poursuivra tard dans la nuit, ponctuée vers 1 h par cinq coups de revolver. Car ce petit village est de "mestizos" ou "gente de razon" un nom qui reviendra souvent, c'est à dire

[en marge Rollo 18 bis]