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88 assourdissant. D. Jésus hésite dans ce bois inquiétant où il n'y a aucun point de repère, et il me semble justement qu'on tourne en rond... On s'écorche dans de grands herbes épineuses et on est un peu effrayé de cette forêt étouffante et tiède où on pourrait être enfermé comme dans un tombeau. Le chemin "parfois !" ouf ! Et nous étions pourtant à dix ou quinze minutes du village ! Le curé, D. Abraham Rodriguez est arrivé. Grand, gros, l'air dominateur. Il nous reçoit très bien et veut que nous dînions ensemble. Il veut absolument aussi que nous visitions avec lui [illisible] de Miramar, un pueblo de [Cofradia ?], qui appartient à ND de Guadalupe et a été fondé il y a 20 ou 30 ans par l'évêque et lui même.

31 décembre. Nous partirons à 5 h du matin à cheval (pour pouvoir prendre le camion de Colima). Mais le P., qui n'a pas de montre vient nous réveiller avant 2 h ! Départ à 4 h dans un bois semé d'énormes ["parotas ?"] et autres arbres tropicaux, au clair de lune. Après qq. bananiers on escalade un chemin abrupt et nous arrivons au petit jour au village de [Cofradia ?] qui domine la mer (malheureusement perdue dans la grisaille). De petites maisons pauvres juchées sur cet "espinazo" surmonté d'une grande croix avec l'église d'adobes sans clocher, crevassée par les tremblements de terre, agrandie plusieurs fois. Les vases sont de vieilles bouteilles d'alcool. A côté une petite école faite d'adobes aussi, puis une [illisible] de la Vierge où le P. fait planter des bananiers et cocotiers pour sustenter l'église.