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1947 - 1er voyage à la côte du Michoacan

Domingo 20 décembre Départ avec E. de la Torre pr la côte Pacifique. Coucher à Morelia (où vu [illisible]..) [illisible...] qui nous recommande à son illustrissime El sr 0bispo de Tacambaro

21 décembre [Patzcuaro ?] - Tacambaro, gros pueblo type typique du Michoacan (à toits débordants, tout en côtes, dans des terres semi-chaudes au pied de montagne). L'évêque encore jeune, D. Abraham Martinez a 30 000 km² dans sa [juridiction ?], la plus grande partie sans route, qu'il parcourt à cheval ou en jeep, il nous invite à dîner. El P. Soria et sa petite Ford ["illisible"] [illisible] train Urupan puis Apatzingan sous ciel gris. A. : très gros pueblo de t. chaude (relié par très mauvaise route)

22 décembre Visite du petit ingenio de azucar de haute colline à 2 km du pueblo avec sa grande roue à aube mue par l'eau d'un aqueduc de bois, sa cheminée massive, ses bassins etc.. bâti autour d'un patio [croquis] Promenade à l ["artardeur ?"] dans une jolie campagne de pays semi-chaud (1 000 ou 1 200m) qui nous mène à l'ingenio de [Camerraro ?] un peu plus important, avec sa grande roue de bois lui aussi (qui produit 1 t. de "piloncilo"par jour durant env. 5 mois) Puruaran, plus loin est beaucoup plus important. L'ingenio est encore à des prop res, à qui les paysans vendent leur canne (des terres réparties) ; il y en a une série dans la région. Les canaverales sont sur les collines.

23 décembre Le départ du car de [illisible], modifié le matin même du départ (!) nous laisse sur place. Nous partons plus tard par celui de Tecascaltepec. Pays sec, qui prend bientôt du caractère, avec ses candélabres, sa végétation buissonneuse jaune et ses divers tons d'ocre, ses sierras blancs à l'horizon. La route n'est qu'une piste, naturellement, et le curé s'est noyé il y a six mois en passant une rivière avec sa jeep. La rivière de T. n'en est pas moins sèche au printemps et l'eau est le grand problème du pays. Le village est peuplé de "rancheros" blancs à grands chapeaux, venus évidemment du nord et de l'est (le [jalisco ?] n'est pas très loin) ; ils vont ce soir de fête tourner en rond le long de la place, tandis que les filles du pays tournent dans l'autre sens. Un petit groupe porte le sombrero [tejano ?] en feutre clair : c'est le député local à l'assemblée de l'état avec sa [illisible] de pistoleros. qq autres sont nu-tête : ce sont les "ninos bien" du lieu. Une fois encore je constate que c'est le sombrero qui marque la condition sociale ! Des pétards, un feu d'artifice et enfin le toro d'artifice termine la soirée sur la place quand les cloches de l'église dispersent tout le monde ; 20 minutes ou 1/2 heure avant minuit l'église est bondée de tous les hommes et femmes du pays. Des enfants sont encore habillés dans le costume de pèlerin qu'ils avaient pour la

"posada" de l'église vers 7 h.
[en marge Rollo 41]