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Et toute la journée, cela continue ainsi...
Ces huicholes sont infatigables !
Le soir, à la nuit, ils allument un feu et au son du même tambour - tamtam des groupes de huicholes commencent à tourner [flèche sens trigonométrique] autour du brasier en trottant et se tenant par le bras, faisant un entrechat de temps en temps.
Les jeunes paraissent y prendre un grand plaisir !
Nous partons sans voir le sacrifice du taureau qui doit avoir lieu avant le lever du jour, dans le sang duquel les huicholes tremperont leurs flèches.
Les fêtes de ce genre occupent une grande partie de la vie des Huicholes, pour qui elles sont l'occasion de réunions, car autrement ils vivent très éloignés les uns des autres, dans des rancherias perdues dans les montagnes, volontairement très loin de tout. Ils n'aiment que l'espace, sont semi-nomades (changent facilement de place leur rancheria) et chasseurs (à l'arc ou au lasso).
L'élevage n'intéresse que qqs. rares "cuarterones" (métis de Huicholes) ; l'idée même de profit, gain ne les effleure pas. Aussi d'immenses pâturages sont-ils couverts d'une herbe de 2 ou 3 m de haut. Ils ne veulent même pas les louer aux mexicains dont ils se méfient (à qq. exceptions près, comme D. Pedro Villalebos, de Bolanos, qui est leur ami).
[en marge : planche photos n°20]
Du temps de Cardenas, ils firent une visite au Président (dont on connaît les détails par l'interprète, de Bolanos) : ils lui demandèrent de pousser sa chaise, plus et plus, jusqu'à ce qu'il leur dît qu'il était contre le mur : "c'est comme nous, lui dirent-ils, avec les espagnols qui envahissent nos terres et nous coincent contre le mur" ! - Le gouvernement est bon pour eux et interdit tout empiétement dans leur territoire, délimité spécialement par des ingénieurs venus exprès.
Partout cette hospitalité charmante de gens qui partagent le peu qu'ils ont.
- Retour par ces petites montagnes aux pentes raides sous une lune magnifique.
Ma mule "animal grosero" dont s'excuse Huerta !
2 octobre. Départ matinal pour Huajimic avec le guide et 2 "profs". Des plateaux aux hautes herbes avec des sierras bleues "la campana" à main gauche ; un petit rancho de mines d'étain (par burros à Bolanos !) Déjeuner sous une ombre maigre près d'un ruisseau à l'eau laiteuse, avec le feu traditionnel.