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52 au fond le "Rio Grande de Tulancingo". Poussière et chaleur, uniquement des cierges et autres cactus. Longue descente jusqu'à : Venados, hameau au bord de la rivière, où nous déjeunons après un bon bain. On boit un.... (de canne) avec un propriétaire du hameau en haut chapeau et culotte étroite mexicaine, qui a de bons cv. et ira au [ jaripes ? de Atotonilco] samedi "de gloria (moustaches type blanc). On continue par un très mauvais chemin qui descend le long de la vallée bientôt élargie en "vega" fertile. Des hameaux, un grand rancho avec des orangers, grands cierges, des cultures et des fruits tropicaux.

Finalement vers 5h : Meztitlan dominant la vega, large à cet endroit, entre de hautes montagnes. Le village s'étage jusqu'à un puissant monastère augustin au clocher espadana à 7 cloches qui domine l'ensemble. Au dessus des pentes arides couvertes de cactus et "bizuagas". Dans la plaine riche une curieuse colline en croissant de lune qui a donné son nom au village. Manguiers, bananiers...etc.. [Rollo 4]

Reçu par le P. Martinez, Augustin, qui vit avec sa sœur dans le vaste monastère 1/2 XVIe s. avec fresques, beau cloître, peintures, beaux retables dorés dans la vaste nef. Grand atrio à créneaux avec deux arbres à écorces rouges, tropicaux. [Rollo 10].

4 avril. Nombreux indiens aux offices. Le soir plus frais, mais très doux : le vendredi saint à la tombée de la nuit sort la 1ère procession ""de las tres caidas" (un Christ à cheveux humains, vêtu de violet, portant la croix), suivie par une foule d'indiens et indiennes, avec leur cierge allumé chacun, qui fait le tour du vaste atrio. 2ème procession, du "Santo entierro" (un Christ dans un grand cercueil doré XVIIIe en verre). 3ème de la "Virgen de los dolores", se termine tard le soir. Chants monotones, d'une voix aigrelette (comme en Espagne). La façade de l'immense église rougeoie jusqu'aux cloches à la lueur des cierges ; la masse mouvante des mille lumières ; les chants ; un clair de lune magnifique sur le cirque de montagnes formant un ensemble émouvant. Pourquoi les peintres ne traduisent-ils pas ceci...? Le spectacle doit être exactement ce qu'il était au XVIe siècle.