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Le dimanche viennent souvent des Coras de la Sierra (de très loin), en costume pittoresque, vendre tôt des fromages etc. : mais je n'en vois pas - à cause des pluies ? -

= Jalisco, par une piste accidentée dans des collines de brousse. Le pueblo pauvre et sale, bâti d'adobes non crépies, en damier comme tous ici, avec une vaste place à quelques portales et hauts palmiers qui regarde vers le Sanguanguey. J'entre chez divers habitants (indiens etc.) bonnes gens, pas très propres souvent, avec des images pieuses aux meilleures places de toutes les maisons (je ne peux absolument pas croire que l'anticléricalisme violent ait été leur fait !) - Je me demande aussi si ces pueblos n'étaient pas mieux tenus du temps des Frailes, qui devaient faire régner une sorte d'autorité paternelle que ne connait pas la "Démocratie".

Les jardins, avec leurs bananiers, ont un air fraîchement tropical souvent.

- "En esto de trabajas nadie se trata mal" dit Arregui : je crois que c'est encore vrai à en juger par la place ou les "portales" tous ces jours ci, avec des hommes jeunes à toutes les heures du jour.

Pas de cafés ou de terrasses comme en Espagne.

Vu su excellencia D Anastasio Hurtudo el Senor Obispo de Tepic. Je l'attends chez lui - maison à patio andalou propre et bien arrangée - Arrive un homme encore jeune (sans soutane naturellement, avec seulement une chaîne d'or et une petite croix en breloque) les cheveux très noirs, le teint foncé, le nez quelque peu bourgeonnant, avec beaucoup de sang indien, à n'en pas douter - par ailleurs assez fin semble-t- il, "socarron" même par moments. S'intéresse bcp à la Relation de Arregui sur la "cruz de zacate" et m'autorise

à voir les archives paroissiales (malheureusement 

où rien antérieur au XVIIIe s.)