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[indiqué sur la page de l'agenda portant la date du lundi 6 avril]

Mary m'a un peu grondé , ce matin, parce que j'avais été very sober, hier, et il est vrai que je m'étais laissé un peu aller à la tristesse, surtout après avoir entendu Ambroise chanter Until you came. Sa voix a sur moi un tel effet que je n'avais pu retenir mes larmes. - Maggie a fait ses bagages puis est sortie en ville avec Reine-Anne. Mary et moi nous nous sommes rendus à la gare où nous n'avons pu nous procurer que des couchettes. Envoyé dépêche à Mme Germond pour dire que nous serons de retour dans notre home parisien mercredi matin. Ecrit aussi un mot à Edouard. - Après déjeuner, retourné à la gare et envoyé une dépêche pour Kate. Mary, Theo et Kate sont allés avec M. Laurentie, le décorateur, étudier des échantillons de papiers peints au Chalet Corras (c'est la nom primitif de la Chosey, et je crois que nous le garderons. C'est un nom du midi, il rappelle l'histoire de la maison et il est de plus inscrit dans la ferronnerie de la porte d'entrée, à la grille. Je me suis reposé durant la fin de l'après-midi, pendant que Théo et Mary allaient faire une promenade ensemble. Mais, auparavant nous étions allés tous en chœur conduire la brave [Barcotte?] à la gare. Nous sommes restés que le quai jusqu'à ce que nous ayons cessé de voir le bras de Monique, dans son manteau couleur jade, s'agiter à la portière. Quelle douceur ça été pour nous de les revoir toutes deux. Demain ce sera notre tour de filer à 3h45 par ce train, dit de luxe, mais qui n'a que des couchettes. Nous avons fait, ce soir, notre dernière veillée chez Manon. Mais c'est beau que nous ayons pu nous asseoir ainsi un peu sous son toit et lui faire connaître Kate.