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[indiqué sur la page de l'agenda portant la date du mercredi 4 mars]

Levé ce matin à sept heures, comme le soleil glissait déjà sous la porte jusqu'au milieu de notre chambre. - Le breakfast est excellent : nous prenons du café au lait, du bacon croustillant, du toast et une orange pour finir. Nos servants ont une robe blanche, toujours fraîche, fez rouge et ceinture rouge. Ils ont l'air de papes qui officient : il n'y a guère que le plus ancien qui sache baragouiner un peu d'anglais : c'est pourquoi sans doute Mary s'obstiner à lui parler français qu'il ne parle pas du tout. - Ciel splendide, soleil ruisselant, mais, malgré tout, fraîcheur exquise, voire un peu vive, et perpétuel souffle de vent. Le côté du bateau qui se trouve à l'ombre est étrangement frais. - Nous avons 3 personnes pour nous servir à table, et la cuisine est vraiment très bonne. - Beaucoup d'oiseaux. - Au lunch hier nous avons eu des cailles, mais très petites. C'est du moins ainsi que les appelait le garçon. - On stoppe plusieurs fois pour les canards mais sans résultat cette fois. - Notre capitaine se nomme Saïd. Il a commencé tout enfant à naviguer sur le Nil et toute sa famille, oncles, cousins, neveux, vit sur le fleuve et du fleuve. Il a fait je ne sais combien de voyages avec Saleh. - De province en province on change de pilote : Cook en a de véritables relais. Le fleuve est si variable : il faut se renseigner de place en place sur le mouvement des sables. - Arrêt à Minéah où nous passons la nuit. - Pour la première fois, depuis notre départ, on n'a pas mis au bâteau sa chemise de nuit, toute cette toile dont on l'enveloppait complètement. Couchés à 9h 1/2.