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51 Continuations du 24 mars. mais avec des osmondes avec des piquants dont Saleh ne peut me donner le nom. Sur la rive, un jardin avec de l'herbe, de la glycine en fleurs et quelques autres massifs. Des autos nous attendent et nous partons pour la ville, d'abord au Shepheard, devant la même foule bariolée, faite de dragomans en quête de clients et de quémandeurs de toute nature. Nous restons là, avec Anne, attendre que Kate et Harry aient fait leurs opérations à la banque et chez Couk. Puis nous revenons déjeuner à une heure. La plupart des gens de l'équipage ont déjà quitté le bateau : il ne reste que le personnel nécessaire. A 2 heures, nous repartons, d'abord pour le bazaar où nous faisons des stations nombreuses, d'abord dans les allées compliquées des argentiers et des orfèvres, allées étroites, aux petites boutiques, éclairées par ce qui passe de lumière dans les charpentes plus ou moins vermoulues qui, tout en haut des maisons, courent d'un toit à l'autre. Des femmes aux allures any libres viennent s'asseoir sur les tapis, auprès de leurs maris sans doute, et toutes, avant de monter sur la mastaba couverte de tapis, ôtent leurs babouches, comme s'il s'agissait de la Mosquée. Nous passons ensuite dans une ruelle plus importantes où sont les grandes maisons juives : peu d'ouverture sur la rue ; rien qu'une entrée, mais, dès qu'on l'a franchie, c'est un intérieur des Mille et une Nuits qui se révèle à vous, couvert de riches tapis, encombré de marchandises de luxe, venant de toute l'Egypte, châles d'Assiout, tissus soudanais d'une somptuosité barbare ... etc... Nous passons plus d'une heure chez deux Cohen ennemis. A me rappeler que chez le second, où j'ai acheté pour 4 piastres, mon vulgaire bol en cuivre, l'employé à qui je m'adresse brusquement en français, s'écrie soudain : " Ah ! à la bonne heure ! "