4:52:4651
48 face. Tout de suite se déroule devant nous, vers le N. O., le grand paysage désertique avec sa ligne de collines chauves sur lesquelles se dressent comme sur un long piédestal de pierre et de sable une ligne de pyramides comprenant, à droite, celles de Sakkara, dont la pyramide en escalier, à 5 marches colossales, puis, à gauche, les pyramides du Darfour : avant d'y arriver, on franchit encore des cultures et des cultures où, à l'abri de palissades de tiges de maïs sèche, on plante des plants de concombres qui seront mûrs dans 3 semaines. Les melons sont en fleurs ; les tomates déjà hautes sur tige : je demande à mon cocher-guide s'il connait Philae : il en ignore jusqu'au nom, n'ayant jamais été vers le Sud plus loin que Balliana. Nous traversons un bout de route que l'on est en train d'arroser de baquets d'eau, et un Arabe qui a au bras une plaque de cuivre administrative nous enjoint de passer doucement, de façon à ne pas emporter à nos roues la terre dont on a recouvert la route et qui s'y collerait. Dans les champs, des hommes sont en train de creuser des chadoufs. Et maintenant voici la montée dans le désert. Ns nous orientons vers la pyramide à degrés. celle de Zoser, et en contournons une autre dont les blocs ne sont plus retenus par rien et croulent.
[indiqué sur la page de l'agenda portant la date du mercredi 11 février]
Marius, Marie-Thérèse et Charlik dînent avec nous. Cela a remis Charlik un peu sur pied, car il était très déprimé par la maladie de ses deux enfants.
Edouard a dû rentrer ce soir de son voyage en Grèce.
D'ailleurs, c'est une des caractéristiques de ces pyramides qu'elles n'ont pour ainsi dire par l'air de monuments humains : on dirait plutôt des excroissances du désert, des formations géologiques. C'est sans doute ce qui attestent leur ancienneté. Elles sont