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31 - Cela a été comme cela de tout temps et sera toujours ainsi. Donc, nous nous mettons en route à travers les rues plutôt sordides de Balliana. Il paraît que c'est jour de marché, et tout le long de la route, nous allons en effet rencontrer des cortèges de gens se rendant à la ville, qui à pied, qui à âne, qui à chameaux. Il n'y a que la charrette paysanne qui manque en ce pays, sans doute parce qu'il compte plus de sentiers que de routes ; ces sentiers coupent parfois à travers les cultures, mais le plus souvent, comme les routes, suivent les berges élevées de qque canal d'irrigation, seuls chemins qui permettent aux villages de communiquer en temps d'irrigation. Tout ce pays dans lequel ns ns engageons est magnifiquement irrigué, bien que presque tous les canaux principaux, les grandes artères soient actuellement à sec, quelques-uns rappelant les " chemins verts " de notre Bretagne.

Evidemment l'opulence de la contrée elle-même a été pour beaucoup dans la fondation de la ville d'Abydos et dans sa prospérité de capitale d'Osiris. C'est une des plaines d'Egypte les plus fécondes et les mieux irriguées, - les mieux cultivées aussi. On dirait une Beauce sans fin où les palmeraies qui se profilent sur l'horizon de place en place figureraient les " remises ". De plus, il n'y a pas seulement que du blé ici : il y a de tout, particulièrement des acres entiers d'oignons verts que l'on est précisément en train d'arracher et avec la charrue, cette charrue légère d'Egypte, restée telle que dans les hieroglyphes où elle a sa place. Champs de