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maîtrisés par cette énorme digue de pierre. De place en place on a ménagé dans le parapet sud des espèces de balcons auxquels on accède par un escalier et d'où la vue s'étend sur tous les méandres de l'eau fuyante à travers les roches : à l'autre bout, autre perte d'eau - et à l'extrémité ouest la grande écluse où ds plaques nous apprennent que le Khédive posa la 1ere pierre en telle année ( ) et que la duchesse de Connaught inaugura la digue terminée dix ans plus tard. Nous ne sommes pas allés à pied jusqu'au bout. Au retour un des trolleys nous a cueillis.
Et nous avons repris nos calèches jaunes conduits par des cochers en robes à raies jaune serin, avons longé un délicieux chemin tout planté d'acacias, de lauriers roses en fleurs, quelques-uns d'un rouge éclatant, fleuri de jasmin à l'odeur pénétrante, puis nous avons rejoint sur l'autre pente la route du désert par laquelle nous sommes venus. La brise soufflait délicieusement, éventant la chaleur du soleil à pic, car il était à ce moment onze heures. Nous avons de nouveau passé dans la piste sablonneuse où des fillettes, avec des couffes, ramassaient dans la cendre chaude les fientes d'ânes ou le crottin de cheval, pour en faire ensuite du combustible comme les femmes de la Pointe du Raz, cependant qu'un Arabe tout en blanc, dressé au sommet d'un des