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Nous marchons droit à l'Est jusqu'à Dendérah où nous recommencerons à descendre vers le sud. Des meules de feuilles sèches de cannes à sucre sèchent, comme des tas paillées rangées parmi les cultures sur la rive droite, et leur blond doré étincelle dans la lumière. Les bateaux en passant donnent au reis des indications sur le chenal, ce qui n'empêche que nous venons de toucher une fois de plus. Nous dégagerons- nous encore cette fois-ci ? Nous sommes en face d'un village dans les palmiers sur l rive gauche. Nous croisons une chaloupe à vapeur, le Tersaad avec croissant sur pavillon rouge. Elle s'attelle à nous pour nous tirer en arrière. C'est le remorqueur d'une Dahabieh privée, logée contre la rive droite. Kena, sur cette même rive est la capitale officielle de la Haute- Égypte. L'Arabia est arrêté à Denderah que nous longeons à ce moment. Maisons arabes hautes parfois de deux étages, en briques grises, avec des patios plantés que l'on entrevoit par de larges fenêtres sans croisées ni vitres. Rues étroites. Palmeraies. Les deux antennes des doubles shadoufs pointant régulièrement au-dessus de la haute berge. Des gerbes de maïs sec en tas sur le rivage. Bateaux en construction. Tamaris vert grisonnant le long de la berge. Bosquet d’eucalyptus. La chaîne lybique se dresse bleue et rose au-dessus de la plaine de Denderah. Des chameaux qui disparaissent sous leur faix sont en train de charger de la paille de maïs à bord d'un bateau. Nous arrivons devant Kena que les Égyptiens prononcent Géna. Fumées indiquant des raffineries.

Nous croisons le bateau de Drexel, de Philadelphie, une lente dahabieh, le Seti, une dahabieh à vapeur, à peu près du même genre que la nôtre. La montagne lybique domine le pays sur la rive gauche.