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comme au début du voyage. C'est silencieusement qu'ils opèrent. Une espèce de petit port le long de la rive gauche, avec un abri en paille de maïs pour fournie un peu d'ombre ou deux ou trois mariniers sont couchés. Combien toutes ces barques, quand nous les voyons passer, avec leurs hommes en robes et en turbans rappellent invinciblement la barque évangélique sur la mer de Galilée. Les apôtres devaient être ainsi. Le triangle blanc et quelques fois les 2 triangles blancs que ces barques ont à leur avant, sous leur nom en lettres arabes et sous leur matricule. Par places le long de la haute rive, de revêtements de pierre et des espèces de courts môles croulants. Nous sommes en face d'Ebnul el Hamam sur la rive droite. Le Nil fait ici de grandes courbes. Nous passerons rive gauche, devant Mankabard, sur l'emplacement d'une ancienne ville appelée en copte Mankapot = "la place des pots" - sans doute parce qu'il y avait ici des poteries importantes. On fabrique beaucoup de poteries à Assiout. - La chaine lybique, que nous avions perdue de vue depuis qques jours est maintenant visible sur l'horizon occidental qu'elle domine, vaporeuse et bleuâtre, dans le soleil. Curieux de voir comme les fumées des raffineries là où il y en a, trainent bas, comme incapables de s'élever dans ce ciel d'une pureté immaculée qui, en quelque sorte, les repousse. Saleh vient de m'apporter des timbres roses pour cartes postales qui ne coûtent pas moins d'une piastre chacun. La piastre est maintenant l'équivalente du franc qui, avant la guerre, valait plus de 3 piastres. Nous voici en face du barrage d'assioul, qui traverse tout le fleuve de ses arches, comme un pont. Nous allons le traverser par l'écluse, le lock. Assioul n'est pas tout à fait sur le fleuve On débarque à son port appelé El Hamra, mais qui est réuni à la ville par une route devenue