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qu'assis en face de lui, un ami lui tient compagnie. Pendant ce temps dans la rue étroite, des piétons, des ânes, des voitures passent, moins belles que celles du Caire, mais de même type. Nous croisons aussi des troupes égyptiennes que les Anglais ont renvoyées du Soudan et que l'on a hospitalisées un peu partout et donc ici : nous avons passé devant les tentes improvisées pour eux, en suivant la terrasse. Au bout de la rue du bazar, nous débouchons sur la place de la poste. Pendant que Saleh entre dans le bâtiment, nos deux marins font bonne garde autour de nous et l'un d'eux bouscule même qques adolescents qu'il juge trop près : ceux-ci se rebellent un peu mais cèdent. Et il y a sur le trottoir, trois Egyptiens en robes grises et en fez, l'air de demi personnages qui nous regardent d'un air un peu ironique, voire déplaisant, en échangeant je ne sais quels propos. L'un d'eux surtout a fait l'important en passant devant. Visiblement Saleh a le sentiment d'une responsabilité, et il nous maintient en groupe, avec un marin ouvrant la marche, un autre la fermant. Nous revenons par une rue plus large, plus européenne, si je puis dire, avec des enseignes en français, telles que "Café de plaisir (sic)", tenu d'ailleurs par un certain Scarpi. Un autre, italien aussi, a pour enseigne : "Instlations (sic) électriques). Il doit y avait pas mal d'Européens dans la ville. Une jolie maison