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anciens Egyptiens transportaient aussi leurs morts d'une rive à l'autre. Et le Nil continue à voir passer sur ses eaux des cortèges funèbres comme aux plus vieux temps de son histoire. Ils souffle vent frais sur le bateau et cette combinaison de brise avec du soleil est vraiment délicieuse.

Sur les 3h 1/2, nous sommes descendus à Minyah, qui est vraiment une gde ville de qque 28 000 habitants. Mais jamais de quai, ni de débarcadère. Nous avons pris pied dans la boue sèche de la berge que nous avons remontée, en tournant autour d'un mur en construction où nous avons vu les maçons égyptiens d'aujourd'hui à l’œuvre. La pierre était naturellement du calcaire de l'autre rive, mais les hommes n'y épargnaient par le mortier et le mur était plutôt large. Nous avons ensuite pris la terrasse du bord de l'eau que l'on a disposée en jardin étroit, planté d'eucalyptus, de sycomores, voire de pins et de cyprès et où qques gueules de loup étaient en fleur. Nous prenons ensuite une des rues assez paisible, qui nous mène à la rue grouillante du bazar. Les boutiques ont à l'intérieur le large de la porte cochère sur la rue et souvent le comptoir ferme cette porte, le ou les marchands se tenant derrière et les chalands devant. Beaucoup de femmes en train d'acheter, les unes tatouées sur le visage de marques bleuâtres, les autres ayant un anneau dans le nez. On assiste là à des spectacles de toute espèce. Les amis du marchand viennent lui tenir compagnie. C'est la vie de conversation et l'on comprend mieux un Socrate en Grèce. Nous voyons des batteurs de cuivre : L'un d'eux fait sonner à petits coups son marteau, cependant