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Un bateau pêcheur, pendant que ns sommes encore arrêtés, longe notre bord, avec sa vergue cargée en accent circonflexe sur le mât. Ils pêchent un filet, mais le retirent sans rien dedans, ou du moins avec très peu de poisson. Nos chasseurs, Harry et Anne reviennent avec le canot que Saleh définit une felucca, contrairement à l'idée habituelle. Vers midi, en face d'une pointe rocheuse où l'on travaille des carrières et où le Nil creuse dans les failles de vraies grottes, nous croisons un grand steamer anglo-américain, Victoria. Et c'est seulement en ce moment que nous sommes en face du couvent copte qui couronne le sommet de ces gdes assises de pierres blanches. on distingue très nettement les murs et les coupoles du couvent, la fissure par laquelle on montait les voyageurs et l'escalier que le Khedive a fait faire depuis. On passe tout près de la côte. Tout un village autour du couvent, maisons de pierres, plantées là haut au-dessus des couches de strates blancs d'une blancheur parfois aveuglante. Aucun môme ne vient nageant vers vers nous. Il est vrai que le patriarche a interdit cette mendicité aquatique. Mais ce devait être bien pittoresque. Vrai monastère du désert : pas une apparence de verdure ne dépasse du moins les murs de pierre. Les coupoles semblent des œufs d'autruche sous le soleil. Deux d'entre elles de chaque côté sont surmontées de la croix. Un mur de soutènement maintient le nouvel escalier qui prend dans la petite grève de sable aux pieds des masses rocheuses. La ville de Samalout est presque en face sur l'autre rive. Nous longeons de tout près la rive : les moines n'auraient pas long à nager pour venir à nous.
Nous venons de luncher excellemment. Comme nous longeons la rive droite, au pied