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comme des fleurs se closent.
6h1/2 nous traversons le fleuve pour aller prendre notre point d'atterrissement sur la rive droite, un peu en aval d'un village dont on devine la silhouette aux arbres qui l'enveloppent. La machine a stoppé : nos planteurs de pieux viennent de sauter à terre. - Allah ! Allah hellah !
Ce sont nos marins qui tirent le cordage à terre pour rapprocher l'arrière du navire. Il y en a un qui crie cela sans cesse cependant que les autres en chœur, en halant, répondent : - Hel ! ... Hel ! ...
Harry et les deux girls sont descendus à terre avec Saleh, cependant qu'un des jeunes marins court après eux avec la même lanterne qu'hier soir, et il faut le voir courir, une vraie agilité de singe dont témoigne seule la rapidité avec laquelle la lueur de la lanterne escalade la berge escarpée dans la nuit. Sur le bord de cette berge toute une troupe de fellahs ramenant leurs animaux au village s'étaient arrêtés immobiles, hommes et animaux, dont 2 vaches, à surveiller notre atterrissage, profilant leurs magnifiques silhouettes sur la nuit assez lumineuse encore pour laisser à leurs vêtures leurs couleurs qui semblaient même plus somptueuses à distance.
Après le diner nous avons eu concert. J'y reviendrai. Harry, en rentrant de son excursion nocturne me dit qu'un des hommes du village leur a offert de prendre chez lui le café traditionnel de l'hospitalité. Ils n'ont pas accepté.