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qui ont été débarquées peut-être par la vapeur du gouvernement amarré à la rive plus bas que notre bateau. Nous passons devant des maisons de boue et de pierre profilées sur le ciel nocturne, par une rue qui est plutôt une large piste où des brebis sont couchées. Des femmes passent, ombres plus noires dans l'ombre. Des cris d'enfants, des pleurs aussi (les pleurs d'enfants sont les mêmes partout). Pas de lumières excepté dans les boutiques à ciel ouvert avec leur cintre et des gens assis. Nous arrivons dans une partie plus éclairée : il y a des lampes à petrole sur les tables des échoppes. Puis des espèces de reverberes, car ns sommes à la station où vient d'arriver un train de la Haute-Egypte qui va filer sur le Caire. Comme nous revenons, Saleh me monter un café en face de la gare où quelques arabes sont assis autour de trois ou quatre tables au dehors sur ce qu'on pourrait appeler le trottoir. Un garcon sort un bâton d'encens allumé à la main et encense à tour de rôle chacune des tables en disant aux gens : "Priez Allah et le Prophète, et qu'ils vous donnent bonne chance" Nous sommes au pays des aromates.

Le retour au bateau, au bruit des abois de chiens qui sont souvent mauvais coucheur, à bord on a tiré le canot près de l'avant et il y a dedans un arabe en train de procéder à sa prière, avec les prosternements accoutumés. Un autre de nos servants (robe blanche, fez rouge, ceinture rouge, babouches