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le fleuve, sans doute à cause des bancs de sable. L'avant des [keassas ?], très recourbé. Le Nil, un instant rétréci, s'élargit de nouveau.
Le cri pour signifier - Place ! est simplement notre ya breton. Et voici cependant que j'aperçois par hasard une voile noire comme celle d'Iseut. Il y en aussi qui sont rapiécées de morceaux multicolores. Mais le blanc domine. -Oh ! la merveilleuse lumière et le merveilleux voyage décidément ! Une automobile roule rive droite sur la route. Et quel singulier contraste, hier, entrE les files de chameaux que l'on rencontrait et la file des autos en route vers les Pyramides ! Deux hommes bêchent le sable, le long du fleuve. une [Koulea?] derrière un bosquet de palmiers. Warner souligne aussi la gaie insouciance de ce peuple et comme avec un sac percé de 2 trous pour les bras ils paraissent habillés et d'une dignité de rois. Le haillon est l'égal de la plus belle robe de soie. Le gong sonne pour le lunch, notre premier repas à bord : il est midi 35.
Renseignts recueillis dans Murray's. Ce que Saleh appelait la clef de la vie et que Murray appelle le signe de vie était en Egyptien l'Ankh, le contraire de l'Ankou breton. La route rive droite dessine sa ligne droite sur le ciel et les voyageurs s'y profilent dans la lumière avec une netteté inexprimable. C'est ainsi que nous voyons venir du nord un homme suivant une vache, puis un homme à âne suivant la même direction, et dans la direction contraire un homme menant un chameau. On dirait une illustration vivante des processions dans les peintures des tombeaux : rien n'a changé. On a confondu tout naturellement l'ankh avec la croix chrétienne. Parmi les personnages peints à fresque dans la chapelle copte de la nécropole d'El Kharga, dans l'oasis de Wah-el-Kharga ou grande oasis, je relève une Thekla.