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Ce samedi matin, à Alexandrie, l’œil du soleil s'entrouvrant juste au-dessus de la ville. Je passe sur l'arrivée et l'accostement à quai, et la cohue des porteurs en fez ou en turban se bousculant pour enlever les bagages. Nous montons en auto avec notre drogman et il nous emmène à travers la ville. Les quartiers pouilleux des environs du port : notre premier contact avec l'Orient : variété des costumes. Un magnifique Egyptien gras, un air antonin, avec son turban blanc, orné de violet au sommet, sa longue robe de soie qu'il soulève comme une femme pour marcher dans la boue sur le quai. Les femmes avec une espèce de cheville jaune le long du nez pour retenir la partie supérieure et la partie inférieure du voile. Il nous mène à des catacombes romaines avec tourniquet. De grands sarcophages aux couvercles à moitié brisés. Un puits profond et l'escalier s'enroulant autour pour descendre aux catacombes. La rue de l'Eglise Ecossaise, qui s'amorce à la place Mohammed Ali, le long d'un jardin. La Bourse sur la place Mehemet Ali. Beaucoup d'enseignes françaises. Le mot "rue" et "mille" partout. Les fonctionnaires de la Douane s'expriment fort bien en français. La ligne des monuments blancs sur le bleu intense de la mer. L'hôtel Majestic est dans la rue de l'Eglise écossaise. Je me promène un peu devant, suivi par un gamin à l'air de fille qui a en main de quoi cirer les souliers et qui me poursuit. Goûté à l'hôtel du café turc, qui est vraiment d'un exquis arôme. L'air de mendiants et de rois antiques à la fois qu'ont sous les hommes dans la rue, même et, surtout quand ils marchant nu-pieds dans la boue. Car il a plu à Alexandrie et nous croisons même un Egyptien en