4:48:4120

De Transcrire
Sauter à la navigation Sauter à la recherche

160

condition que vous me signerez d'abord la grâce de mon fils". - C'était le mère du soldat. Hoche prit immédiatement son carnet, rédigea qques lignes sur une feuille qu'il détacha et remit le papier à un soldat de son escorte, avec ordre de le porter sur le champ à la prison d'Auray. Le lendemain, le fils était chez sa mère, avec 48 heures de permissions - et Hoche avait passé indemne.

Ns allons à la gare de Plouharnel serrer la main de Le Rouzic qui y est allé attendre le 2e fils de M. Keller, celui qui prépare sa licence d'histoire. Puis me revoilà sur la route de Quiberon. C'est au bas de Plouharnel qu'on entre ds la langue de terre : il y a un corps de garde des douanes avant les 2 petites cahutes de guet, à gauche, en allant. Puis, c'est la dune plate, hérissée de maigres chardons bleus et traversée de pistes à ornières, comme un désert. Le long de la route, pas d'autre maison que, de place en place, à droite, des gabions de douaniers, - et une longue maison à volets rougeâtres que garnissent qques tamaris verts. - Beauté de profil du fort Penthièvre. Le sémaphore, très haut, à droite, entre St Pierre et Quiberon. Rencontre en route des femmes qui vont, avec leurs brouettes à poches, comme celles d'Arzanno, ramasser les aiguilles de pins qu'elles lient en grosses gerbes : nous les avions vues hier, qui rentraient, leur provende faite. - Fumées au loin sur les falaises, comme de sacrifices antiques. Profil du champ des menhirs, aux formes si fantastiques, de vraies idoles de pierre, passé St Pierre, le saint qui convenait à cette région, - autour d'un moulin à vent.

Entre Carnac et Plouharnel, dépassé des tas de roulottes de saltimbanques qui abandonnaient Carnac. - Toute la place de Carnac était jonchée de confettis ; - Je rédige ces notes sur le petit steamer