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la somme promise au saint. Beaucoup de propriétaires de bêtes ne se montraient, paraît-il, pas très loyaux ds le règlement des comptes, et, après avoir fait vœu de donner telle somme, lorsque la bête était malade, ne se souciaient plus de la verser intacte, lorsqu'il s'agissait de reconnaître en beaux écus tintants le guérison. Aussi, dans les derniers temps, exigeait-on que la promesse se fit par lettre authentique : "Moi, un tel je m'engage, si ma bête guérit, à offrir à St Cornely la somme de tant".
J'ai fait la tournée du champ de foire, ce matin, avec M. Keller. Il est au nord de la bourgade, dans une sorte de pâtis enclos d'un mur de pierres sèches où l'on avait percé pour la circonstance une brèche en guise d'entrée. C'est par là que nous y avons pénétré. De petites vaches partout, tenus par des paysannes aux tabliers voyants ou par de jeunes gars aux chapeaux à larges et longs rubans de velours, toujours plus larges et toujours plus long d'année en année, car la coiffure masculine subit à cet égard une évolution juste à l'opposé de celle des coiffes. Le ruban enveloppe tout le fond du chapeau, quand ce chapeau est de feutre. Remarqué la calotte de crêpe qui recouvre les chapeaux de paille des gens en deuil. - Des tentes éparses,