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127 J'envoie une pensée aux Mânes du Frère Irénée qui mourut ici. Partout je retrouve des mes morts, sur cette terre de Bretagne ! Passé à la Lande de Mi-Voie, au sommet d'un côteau d'où l'on découvre un magnifique horizon, vers le Sud, - surtout de l'éminence qui suit, laquelle est vraiment lande, lande courte et fleurie. Le département a enclos l'espace où la bataille est censée s'être livrée d'un petit muretin médiocre, percé d'un portail très quelconque, flanqué de 2 petites portes. Un écriteau dit : "Pour la clef s'adresser à la Chaumière des 30". Car, o comble ! c'est même fermé à clef. L'allée herbeuse dans le square nu où l'on a coupé les pins pour les mal remplacer par de maigres pieds d'acacias, o sacrilège !... L'obélisque bête, fait d'assises de pierres de taille, avec une plaque de bronze mentionnant stupidement des noms obscurs de contemporains quelconques, à propos de cette grande légende. Derrière, tout au fond, la croix monolithe sur son socle où est encastrée la vieille inscription : "A la mémoire perpétuelle de la bataille des Trente que Mgr le maréchal de Beaumanoir a gagnée en ce lieu l'an 1350". Notre visite terminée, je vais reporter la clef à l'auberge dont l'hôtesse m'apprend que, dans la petite maison d'aspect moyennâgeux - et aujourd'hui inhabitée - qui fait face au monument, à droite de la route, il y a eu qque temps une bibliothèque entretenue là