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127 avec rivière. On gravit le Ménez, de Néant à Loyat, une petite gare montagnarde, fleurie de sureaux et de roses et abritée derrière l'éternel rideau de sapins des stations de cette ligne somnolente. Relevé à Ploërmel : Davalo. - Amable Chefdor, mécanicien. - Maison du XVIIe siècle avec sous les fenêtres, motif de sculpture comme dans les lits breton [croquis]. - Le merveilleux portail nord de l'église sculpté, ouvragé finement, comme un obélisque, avec des bêtes étranges et des scènes fantastiques, jusques au haut des contreforts qui le flanquent. Niches vides. Sur la porte de bois les 12 apôtres. Sur la colonnade médiane, des têtes de morts superposées, - qq fois accouplées deux à deux. Portail géminé. - Tout y serait à étudier, en particulier les inscriptions à demi effacées qui surmontent chaque personnage. Je vais vers l'autre église, récente, et qui se trouve être la chapelle de l'Institut des Frères. Un fonctionnaire à la porte (car c'est gdes manœuvres, l'Hôtel de Bretagne en face de la gare, où j'ai déjeuné, envahi par les officiers du 78e) me laisse entrer. Toute la cour principale présente l'aspect d'une ville au pillage : les carreaux cassés, des soldats allant et venant, des voitures, des ambulances rangées dans le fond ; des feux en plein air où l'on met à cuire des viandes violettes. Des pantalons rouges vautrés sur le placis, dans l'herbe, des piles de pains à l'ombre au pied d'un mur. - Dominant tout cela, la statue en bronze, au sommet d'un haut piédestal, de Jean de Lamennais montrant à un jeune frère qui porte un gros in-folio sous le bras, un garçonnet accroupi à sa droite, comme pour lui dire : "Voilà ceux que tu auras mission d'instruire. Tout cela sinistre. De l'autre côté, au bas de la place, la porte de la cour donnant accès ds la chapelle est close et clouée, avec l'inscription, trop souvent à double entente : "Sinite parvulos venire ad me".