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les hauteurs sur la gauche, quand on vient. Chez Foulon, il y a six officiers en pension pour un mois, - venus pour la carte de l'Etat-Major. Ils se développent d'ailleurs devant nous pendant le déjeuner : l'un, discret et l'air intelligent a nom Gail. Mais celui qui "tient le crachoir" est l'officier [Duerdée?], que les autres appellent Sauvette, et dont la femme est de Montauban, ds le midi. Un peu bavard et tenant à paraître fort renseigné. Avant le déjeuner, composé surtout de veau, allé avec Gélard visiter la cahute, d'ailleurs fort proprette, d'Oriot. Vieille table paysanne avec tiroirs à poignée de cuivre, ne manquant pas d'une certaine élégance, ma foi ! - Mme Oriot était, à l'époque où Gélard et ses camarades plantaient une plume d'oie ds le derrière du mari alcoolique, cuisinière chez Foulon, précisément. Elle ns remercie fort gentiment "de notre visite" qui l'a évidemment touchée. A la fin du déjeuner, pendant que Gélard arrange une fois de plus sa bicyclette, Mme Vve Le Ray vient causer avec moi et me conter que, restée veuve à 28 ans, avec une auberge que le roulage d'allorie de Josselin et de Cadieu de Ploërmel achalandaient en ce temps-là - ainsi que les voyageurs de cette époque sans chemins de fer - elle n'a jamais voulu se remarier, ne pensant qu'à élever ses enfants, - qu'elle avait mises aux Ursulines de Vannes - et à