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101 La fontaine de Jouvence : Le chemin pourpre qui y descend, les mares sanguinolentes, la chaussée de l'étang, le moulin abandonné, cependant que le meunier, M. Chérel, voyage par le pays, les ruines d'une usine, plus bas, parce que le "chimique" est parti ; le Val sans Retour (pas le vrai), la roche et la brousse, ajonc et bruyère courte ; la roche imitant des restes de forteresse cyclopéenne. Le nom de la rivière, la Marette. La pinède basse. La fontaine sur le versant, un petit bassin, très quelconque, et c'est Jouvence, cela ! ... Un bouquet de saules un peu plus bas et, à son ombre, entre des pierres, de ci de là, un bassin plus grand devenu lavoir. - Solitude et désolation. Et tristesse des choses finies ! Merlin a bien fait de mourir... Ns longeons, sur la hauteur, un champ de hauts seigles qui vont mûrir. Au détour du champ, dans la moisson, un houx arborescent, deux fois la taille d'un homme. Deux pierres, debout côte à côte ; au pied du houx des pierres de pourpre sombre à lichens noirâtres, parmi des fougères et des genêts en fleur, - Et c'est la Tombe de Merlin. - Maggie, en route, a eu la délicieuse pensée de cueillir un bouquet de bleuets, de genêts et de trèfles, qu'elle dépose sur la tombe. Sur le talus bas, de la bruyère touffue, un jeune pin qui s'essaie à pousser, le gd vent qui apporte la chanson des pins derrière nous, le moutonnement de la forêt sur la droite. Des pins sombres par delà le champ de seigle vert clair, aux épis à reflets argentés et bleuâtres. A part ce champ de seigle, la lande rocheuse de toutes parts, sur la hauteur, avec des pins épars. Des fumées bleues de charbonniers à droite, derrière les pins, et les cloches de St Malon, celles de Concoret, celles de Paimpont sonnant les vêpres pour la Fête-Dieu...