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138 jour de la noce, les pauvres venaient en bande et on leur servait les restes du repas.
Quand un jeune homme désirait une jeune fille, si c'était une jeune fille quil y avait à marier à la [ferme?], on allait demander [au?] jeune homme pour venir. Les parents [consultaient?] l'état de leur [fortune?] : ils appelaient la Baz [vanel?] C'étaient presque toujours des femmes, des femmes pauvres, des fileuses ou des tricoteuses. Elle voyageaient toujours avec leur tricot, comme cela on se [doutait?] moins : c'étaient des femmes qu'on avait coutume de voir toujours mendiant par les routes. La bazvanel se rendait donc vers le soir, à la nuit, dans la maison indiquée. En entrant, elle essayait de voir à part la mère de la personne : et elle lui faisait connaître l'objet de sa visite. La [fermière ?] la faisait asseoir, faisait venir le mari, envoyait les domestiques et les enfants faire des commissions ou à leurs travaux, pour qu'il n'aient connaissance de quoi que ce soit, et là, quand le père et la mère se trouvaient seuls avec la baz vanel, on parlait de l'affaire, et jamais le premier jour on ne donnait le sac (c'est à dire refuser) à la bazvanel. On lui disait : « Revenez dans huit jours, d'ici là nous aurons réfléchi. » Jamais non plus on n'acceptait tout de suite. La Bazvanel rendait compte de sa mission et revenait au bout de huit jours demander la réponse définitive. Si on lui donnait son sac, on décidait chez les gens en quête où aller demander une autre personne. Si c'était accepté, au bout d'une huitaine,