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8 sept 1905. — Notes prises dans le Bedecker de l'Angleterre.

Un steamer fait 4 ou 5 fois par semaine le service des îles Scilly, pendant l'été, 3 fois pendant l'hiver. Il met 3 à 4 heures à faire la traversée. L'aller et retour coûte dans les 10 à 11 shillings. La mer est souvent rude. A mi-route, on passe devant le Wolf Lighthouse. Entre les îles Scilly et le continent s'étendait le fantomatique pays de Lyonnesse qui git présentement sous la mer avec les 140 paroisses que lui attribuent les vieux chroniqueurs. C'est l'Is Cornouaillaise.

Les Scilly ou Sorlingues sont au nombre d'environ cinquante, mais il n'y en a que 5 d'habitées (popul. 2096). Une des occupations les plus fructueuses est la culture du narcisse pour Covent-Garden, où des centaines de milles de cette belle fleur sont envoyées chaque printemps. La pêche du maquereau et la culture des pommes de terre primes sont aussi très importantes. La plus grande île est St Mary (où il y a entre autres un Lyonnesse private Hôtel) : elle a 9 milles de circonférence et 1275 habitants. Un des promontoires de cette île s'appelle Peninis, et il y aussi un Port Hellick (cf. chez nous Port-Haliguen). — La seconde île est Tresco : c'est la plus intéressante. Ruines de Tresco Abbey : tout à côté la splendide « mansion » du lord propriétaire des îles, Mr T. A. Dorrien-Smith. Son jardin de plantes tropicales est merveilleux. Les autres îles habitées sont St Martin, Ste Agnès et Bryher. La plus grande des îles inhabitées, Samson (!) est le paysage où Sir Walter Besant a placé la scène de son roman Armorel of Lyonnesse.