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est en train de défricher la partie de la lande qui lui appartient et de la replanter à d'autres endroits. Il a pour ses pins naissants un amour tout à fait touchant : il aime visiblement sa terre pierreuse : plus tard, il a, me dit-il, l'intention d'y bâtir une petite cassine, dans le bas qui forme terrasse au-dessus d'un vieux chemin raviné et plein de blocs de pierre... Revenus par le délicieux ravin où est le moulin à eau, au pied de Crec'h Goulard : le moulin s'appelle, paraît-il, Kergastel vihan.

Ce 25 août 1905, au soir, Gélard me raconte l'histoire d'un certain Adam (Pierre Adam) un propriétaire-cultivateur de Pommerit- Jaudy, mort alcoolique, qui avait l'habitude de boire toute la journée, et seul. Il s'installait dans la pièce qu'on appelle la salle et là, assis à table, il se tenait ce monologue :

« — Ah ! ça, Pierre, qu'est-ce que tu vas boire ? Du cidre, oui, tu vas boire du cidre. Après tu prendras un peu de vin. Mais pas tout de suite, car tu serais trop vite soûl, et tu ne pourrais pas boire après une petite rasade d'eau de vie. »

C'était touchant.

Cela lui remet en mémoire François- Napoléon Le Merdy, le passeur qui faisait autrefois le service du passage du Minihy, sur la rivière de Tréguier. C'est ce Lemerdy qui, un jour qu'il nous passait, nous annonça que « l'enfant avait