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Pr la Légende de la mort. — Ce soir, 24 octobre, comme je sors sur la terrasse pour regarder les étoiles, qui luisent merveilleusement, notre bonne, François Berthon, originaire des environs de Quimperlé me dit que, chez elle, on prétend que : « les étoiles qui brillent très clair sont les ames des morts qui sont sauvées. — Celles qui ne brillent pas, les ames des morts qui sont encore en purgatoire. Celles qui sont par groupes, ce sont les morts d'une même famille, réunis. »
29 novembre 1903
Parti avec M. Port et Bellanger, en automobile (l'automobile de M. Progneaux, le directeur des forges de Trignac) visiter la Grande-Brière. Dès la sortie des faubourgs, la route file dans le grand pays plat. Nous franchissons le Brivet sur un vieux pont à dos d'âne, et nous montons vers Montoir, après avoir laissé sur notre gauche les forges de Trignac qui semblent un grand radeau noir, échoué dans la plaine verte et rousse, ou ses poussières de charbon leur font une sorte de rempart d'où seules, les cheminées émergent, comme celle d'un steamer immense, dont les lourds panaches de fumée s'échevèlent vers le nord au vent qui souffle de mer. Sur notre droite et notre gauche, c'est la plaine élastique, la puzta bretonne, coupée de menus canaux : de tout petits talus plantés de tamarix maigres ou du moins d'une plante qui y ressemble et que M. Port prétend être du « gratte-cul ». Tout le long de la route, de