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manteau de pierre de la cheminée le long duquel était suspendu le portez-arm où l'on couchait le fusil comme le nom l'indique, et où l'on mettait les allumettes scloss (allumettes de tiges de chanvre), par paquets, les petites boites contenant les clous pour les sabots que l'on cloûtait durant les soirs d'hivers, quelquefois une vie des Saints.

L'aire de la maison était en terre battue. On cassait la terre et on l'aplanissait, on y mettait des cales, on l'arrosait abondamment et sur ce sol détrempé avaient lieu les danses de l'aire. Ces danses avaient lieu le soir. On cassait la terre de l'aire, tous les deux, trois ans, dès que des trous trop grands s'étaient creusés, surtout là où l'on coupait le fagot à la serpe sur le billot (ar [pigoss?]. Au-dessus, il n'y avait aucun plancher de bois : le plafond entre chaque poutre on mettait un treillage de bâtons enveloppés de paille et on calfeutrait ce treillage avec du torchis (cales ou caraj, épluchures de lin) d'argile, de sorte qu'en dessus et en dessous tout n'était qu'argile. Ces plafonds d'ailleurs étaient solides : on y mettrait de forts tas de blé qu'ils soutenaient fort bien. On les blanchissait à la chaux, parfois, dans la cuisine.

Il y avait aussi gweléo leïnef ou gwelio la chapelle, des lits comme nos lits modernes, sauf que les rideaux étaient en bois avec un ciel de lit aplati. On les appelait la chapelle parce qu'ils avaient un peu cette