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et ils les y mettaient, aussitôt mangé, en sorte qu'elles n'étaient lavées jamais, de peur d'être confondues avec les autres.

Dans les grands ménages, anciens manoirs, il y avaient des escaliers de pierre, sous lesquels, dans la cuisine, il y avait une grande auge de pierre (eul louar vin vraz) dans laquelle on jetait les restes, les détritus, les eaux grasses (ar gobillen), que l'on donnait ensuite aux bêtes. Sur la fenêtre ou sur le Portez-arm, il y avait en guise de livre la Vie des saints. C'était toute la bibliothèque des campagnes. La fenêtre se fermait à l'intérieur par des volets de bois qui le jour s'appliquaient aux parois de l'embrasure. Dehors elles étaient garnies de barreaux de fer. Le soir, on fermait les volets intérieurs, en se couchant. (stalafo coat = volets).

An oaled, l'âtre était toujours plus élevé que l'aire de la maison. Dans la cheminée de chaque côté deux grosses pierres faisaient avancées, laissant entre elles une place pour le feu que l'on y conservait sous la cendre jusqu'au lendemain, et au fond de cet espace dans le mur se creusait une fosse, eur forniguel où l'on fourrait les cendres : on fermait cette forniguel avec une pierre, comme un sépulcre primitif. De chaque côté de l'âtre, il y avait deux masses (eur mass pri) d'argile pour s'asseoir à se chauffer. Ds les maisons plus aisées on les remplaçait par des sièges primitifs, faits de troncs d'arbres creusés, des Kador goat. Au dessus de l'âtre il y avait le