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avoir soin de jeter une petite parcelle de buis bénit dans le feu. La barbarie des chouettes clouées, n'existe pas en Trégor, ni peut-être en Bretagne.

Meubles. Près de l'âtre, un lit clos et un banc-tossel. Le lit clos avec des raclets ou des rideaux. En dessous on mettait en guise de fond de grosses branches sur lesquels on mettait une couche de genêt. Et sur le genêt, on mettait de la paille de froment ou de seigle. Sur la paille la colc'hed ou couette, faite en toile fabriquée à la maison, la trame en fil de lin, et le reste en étoupe. Elle était bourrée avec de la balle (pell) d'avoine. On avait cette balle en cadeau pour la participation que l'on prenait au battage au fléau chez tel ou tel fermier. En ce temps les coqs faisaient les horloges « Kigi vije o c'hober oralajo ». Les lits étaient en chêne noir (dêro dû). Sur la couette unique on mettait les draps (minsellio), de la toile faite à la maison, et comme couverture un ballin fait à la maison aussi. Le ballin était fait avec de l'étoupe filée et tramée par le tisserand. Le père de Lise était tisserand de ballins. Ces ballins, dont Lise me montre un spéciment sont d'étoupe grise qu'on dirait tressée comme de la corde. C'étaient des choses solides et qui duraient. Le ballin de Lise est plus ancien qu'elle qui a 24 ans passés, Lise me montre aussi un nappe de table ou pour faire des chevets de chapelles blanches.[illisible]