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de façon que les gouttes pleuvent un peu de tous côtés. Avant la construction, les fondements creusés, on place la première pierre, sur laquel on met le nom de [illisible] (le sigillographe) et la date. Et tous les parents et amis viennent frapper dessus avec le marteau et y déposer un pourboire pour les artisans (guerz butun) On met 5 sous, 10 sous, 1 franc tout au plus. On se soûle tous, et il y a souper : celui qui fait bâtir a tous les frais de ce souper. Quand la charpente va sur les murs, nouvelle soûlerie, nouveau souper (coan) et on met sur la cheminée eur bond glaz, du laurier, puis sur le faîte une couronne, et même maintenant un drapeau.

Pour empêcher le tonnerre de tomber sur les maisons, on suspend à une solive deux bouquets de chandelles de la Vierge (cantellic ar Werchès), une fleur qu'on trouve dans les landes, fleur hâtive qui ne récolte guère qu'entre la fête de la vierge du 15 août et la fête de la vierge du 8 septembre. On met ces deux bouquets en croix. Marie-Yvonne Le Flem les appelle Kegelliadik ar Werches, la quenouillée de la Vierge, parce [que] la plante tourne comme le lin autour d'une quenouille. Derrière la porte, Lise Bellec fourre dans un interstice du bois, là où elle peut, un brin de buis bénit (beuz binniget). — Dans les navires, pour empêcher le tonnerre, on cloue toujours un vieux fer à cheval trouvé sous le gouvernail (Marie-Yvonne Le Flem, femme Mainguy) Quand il fait beaucoup de tonnerre, il faut