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pistolet dans la hanche de l'ennemi, il remplace les couleurs britanniques par le pavillon national et aborde le Triton : 17 français contre 150 anglais. Le capitaine Burnyeat et Picket succombent des premiers. Surcouf, adroit tireur, ajuste et abat un gabier qui excitait ses compatriotes à se défendre, en leur faisant connaître le petit nombre de leurs adversaires. Enfin, après 3/4 d'heure de cette lutte incroyable l'équipage vient à merci et Surcouf fait cesser le feu.
Ce furent ces navires qui furent confisqués à l'Ile de France. Ainsi spolié, il vient en France réclamer contre l'acte injuste dont il est victime. le Directoire lui accorde à titre de récompense 660 000 livres, le 1/3 du produit de ses prises. 14 mois de séjour à Paris. Puis, l'intrépide Malouin prend le commandt du corsaire nantais La Clarisse : campagne encore plus fructueuse que l'autre. Puis il commande la Confiance, le plus fin voilier des mers de l'Inde, armé et expédié en aventurier par M. Comte de Bordeaux. Il va au Bengale, cette fois. C'est dans cette campagne qu'il enleva à la Compagnie le beau vaisseau Le Kent qui avait à bord 437 combattants. Il s'agissait de rentrer en France, toutes les côtes étaient gardées par les navires anglais. Surcouf entre à la Rochelle le 13 avril 1801 avec une cargaison évaluée à 2 millions : il avait dû jeter à la mer ses canons et scier ses plats bords.
Ses comptes réglés, il se rendit à St Malo,