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30 nommaient des gouverneurs pour administrer la chapelle de St Gildas.. Le sieur Duréchon avait acquis l'île en 1781 d'un sieur Louis Guillou etc. L'île ne contenait alors comme maison qu'une « vieille mazière » (masure).

Dans les notes de Duportal pour son procès, je trouve :

« 1° On frotte du pain au saint et on le fait avaler aux chevaux

« 2° On prend de la terre au cimetière qu'on se met au cou et qu'on lui rapporte dans un sachet.

« Le public y allait. Les prêtres n'y allaient pas du tout. Non seulement pas de pardon, mais ils prêchaient contre avec menace sous peine de péché mortel. »

« Sous la révolution, an 5, on y disait la messe tous les ans et même plus souvent, excepté pendant l'arrestation de M. Jagou, prêtre. On ouvrait presque tous les lundis pour la fièvre. On disait les vêpres dans la petite chapelle, la grande étant occupée par les pèlerins qui frottaient les pains contre le saint et le donnaient à manger aux chevaux.

Dans les dépositions des témoins :

Yves Thas, 83 ans, propriétaire, fut nommé maire de Penvénan en l'an V de la République. Même pendant la détention du curé Jagou, ce Thas ouvrait tous les jeudis la chapelle pour les pèlerins qui venaient pour la fièvre. Le témoin ne peut signer pour cause de cécité.

Un autre témoin déclare que le curé de Plougrescant prêchait aussi contre le pardon de St Gildas,