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220 Venus à Kerantrez, en Tredarzec, ce dimanche, 21 octobre 1905. Les deux fontaines dans une hêtraie en ravin, au bord immédiat de la grève, avec les deux lavoirs au-dessous. Autrefois, il y avait un tronc près de ces deux fontaines jumelles. Cet endroit s'appelle Antre Kerantrez. Après avoir traversé la cour de la ferme, je monte avec Ollivier Guyomarc'h sur la hauteur qui la domine et d'où l'on aperçoit au nord l'entrée de l'estuaire - le tragique estuaire - à l'ouest, le Kestellic, avec ses bois ; au dessus, dans un fouillis d'arbres la chapelle de Saint-Laurent dont M. Tallibart a acheté tous les anciens meubles et où se voit encore, me dit M. Rivoallan, une pierre informe dite Min ar c'hostum, sur laquelle, le jour de la foire de Saint-Laurent qui se tenait auprès de la chapelle se payaient les droits de place, les redevances dues au seigneur. Dans la même direction, M. Rivoallan me montre l'endroit dit Puns ar c'hézec, parce qu'un attelage disparut paraît-il à cet endroit, dégringolé sans doute dans la rivière dont la berge est très à pic. Nous venons ensuite à Saint-Yves de Vérité. Je revois les petites maisons, deux ou trois, rangées au bord du vieux chemin au pied duquel se trouve à pic l'anse minuscule de Porz- Bihan. Un pan de mur confondu dans le talus est tout ce qui reste de l'ancien oratoire. M. Tijean me montre la grandeur réelle de l'édifice bâti sur une ancienne petite chapelle funéraire. Il paraît qu'on y vient toujours. Dans le petit triangle qui est derrière, les enfants trouvent souvent des sous que jettent là "des imbéciles", selon l'expression du maçon