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166 vu les canons, sur la batterie : ils étaient trois, deux de bronze et un de cuivre : il y avait aussi une fosse carrée et pavée pour mettre les boulets. On jouait avec ces canons. Marie-Cinthe a été fourrée plus d'une fois dedans.

Tout à l'heure Clec'h va arriver. Clec'h c'était l'homme qui venait de Lannion ou de Tréguier nettoyer les canons et les repeindre, une fois l'an. Les trois quarts du temps, les gamins les remplissaient de galets. Quand les canons furent enlevés, Marie-Cinthe avait dans les vingt ans. Deux chariots vinrent les chercher, avec treize ou quatorze soldats et il se fit un concours de peuple de partout pour voir enlever les canons. Le champ de Leroux fut défoncé par les chariots. Toutes les bouches étaient ouvertes à regarder cela, wassoc'h wit foar Drégner.

La chaire de la chapelle a été faite par un Salpin, et son nom s'y trouve encore. Autrefios on allait d'ici, avec des chevaux, à la foire de Lomikêl (Saint-Michel-en-Grève). Marie-Cinthe a vu jusqu'à soixante bâtiments dans la rade, des goëlettes et autres, venus se réfugier là par gros temps. C'est comme le pardon de Saint Gildas qui étai fréquenté alors par plus de 120 chevaux. Les gamins qui tenaient les chevaux par la bride, pendant que les gens faisaient