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165 Le gardien-traître qui avait vendu la poudre fut fusillé. A partir de ce moment, toutes les nuits, il y eut un soldat dans la tour de guet de la sentinelle, criant : Qui vive ? Les parents de Marie-Cinthe habitaient alors à Roc'h [Illew ?], l'endroit où est bâtie à présent la maison Feyer. Il y avait là des celliers, un magasin à saler des morues. On pêchait alors la morue entre les Sept-Iles et la Terre. Tous les gens du Port-Blanc travaillaient à saler la morue à cette époque. Marie- Cinthe a encore vu ces celliers : il y avait le cellier de Roc'h Troët, ceux de Roc'h- Illew, etc. (Je devrais sans doute écrire sellier) : c'étaient des aires pavées, avec des trous pour l'eau du sel. La maison ou habite Marie-Louise Bellec, à Roc'h Troët était la caserne : ces soldats étaient au nombre de six.
C'est l'année où naquit Marie-Cinthe que les soldats filèrent. La poudrière était divisée en deux, une partie servant de magasin à poudre, et l'autre de chambre au gardien. Il y avait là un lit de camp en chêne que Marie-Cinthe se souvient d'avoir aidé à briser pour faire du feu. Elle se souvient aussi d'avoir été voler des fleurs dans le petit jardinet des soldats, un joli jardinet, entre la poudrière et le rocher. La poudrière avait deux portes, l'une en fer pour le magasin à poudre, l'autre en bois.
Marie-Cinthe se souvient aussi d'avoir