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feu pour s'en servir comme de brûlots, pensant que les chats iraient à terre, et ne se doutant pas que les Femmes, le Château et Saint-Gildas étaient des îles. Mais les chats naturellement y restaient. Un gros navire anglais attendait au large les petits corsaires. On voulut tirer sur eux les trois canons de la batterie du Voleur, mais quand on voulut prendre de la poudre dans la poudrière, au pied du rocher de la sentinelle, on s'aperçut que le gardien de la poudrière avait vendu toute la poudre par trahison. Le gros bâtiment anglais avec ses petits corsaires approchait toujours. Les gens de la côte commençaient à fuir avec leur bétail vers la hauteur. le grand-père de Saliou était maire à cette époque : il vint au Port-Blanc.

- On va nous prendre, cette fois, dit-il. Il n'y avait plus de poudre que pour tirer un coup avec le gros canon. Le vieux Saliou le chargea lui-même et tira. Les Anglais prirent peur et s'écartèrent, mais ils revinrent presque aussitôt. Les Anglais débarquèrent au Voleur et avec des masses brisèrent le gros canon et l'[enclouèrent ?]. Mais ils se retirèrent sans aller plus loin, car des soldats arrivaient pour les empêcher de pousser plus avant.